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Un joyau néoclassique agrandi pour sublimer les chefs-d’œuvre

Après près de cinq ans de fermeture et 330 millions de dollars d'investissements, la Frick Collection située sur la 5e avenue, au bord de Central Park, rouvre ses portes le 17 avril. Installé dans un somptueux palais néoclassique, inspiré des hôtels particuliers parisiens, le musée conserve son atmosphère intimiste tout en offrant 30 % d’espace supplémentaire grâce à l’aménagement de dix nouvelles salles, dans les anciennes chambres privées de la famille Frick. Les chefs-d’œuvre de Velázquez, Rembrandt, Vermeer, Ingres ou Goya retrouvent ainsi un écrin magnifié.

Une restauration fidèle à l’esprit de 1935

Porté par le conservateur Xavier Salomon et l'ancien directeur Ian Wardropper, le projet a relevé un défi délicat : tout changer pour que tout reste pareil. Les restaurations, jusqu’au célèbre velours vert des murs, ont été réalisées dans le respect scrupuleux de l’apparence originelle du musée lors de son ouverture en 1935. Sous le jardin, un nouvel auditorium a été édifié, offrant aussi un accès direct à la prestigieuse bibliothèque d'Art Frick, référence mondiale en histoire de l’art.

Vermeer à l’honneur pour célébrer la renaissance du musée

Pour marquer cette renaissance, le sculpteur ukrainien Vladimir Kanevsky a parsemé les salles de délicates compositions florales en porcelaine. Dès le 18 juin, une exposition exceptionnelle intitulée Lettres d'amour de Vermeer réunira trois œuvres majeures du peintre néerlandais : La Maîtresse et la Servante, La Lettre d’amour prêtée par le Rijksmuseum d’Amsterdam, et Femme écrivant une lettre et sa servante prêtée par la National Gallery d'Irlande, confirmant l'aura internationale retrouvée de la Frick Collection.