Sartiano’s au Mercer : l’Italie feutrée testée par Luxe Magazine
Luxe Magazine a testé Sartiano’s, la table italienne feutrée du Mercer Hotel à SoHo. Signée Alfred Portale, la cuisine joue la carte d’une élégance retenue, sans démonstration. Service discret, ambiance tamisée, assiettes justes : une adresse confidentielle où New York se fait plus intime.
Le décor : sobriété new-yorkaise et discrétion italienne
L’atmosphère du Sartiano’s au Mercer : un cadre feutré et new-yorkais, propice à une élégance silencieuse - © Sartiano’s
Rien n’indique depuis Mercer Street l’entrée du restaurant. On y accède presque à pas feutrés, comme si l’on entrait dans un club privé. À l’intérieur, la salle affiche un classicisme de bon goût : briques apparentes, banquettes en cuir clair, parquet discret. Le design signé Studio Sofield ne cherche pas l’esbroufe : tout est mesuré, juste ce qu’il faut de texture pour qu’on s’y sente accueilli, mais pas séduit.
Le dîner : tradition allégée, maîtrise sans démonstration
Les pâtes maison de Sartiano’s : une cuisson parfaite et une sauce subtile, incarnation de l’élégance italienne discrète. - © Sartiano’s
Le menu, resserré, ne joue ni la carte du terroir nostalgique, ni celle du spectaculaire. On retrouve des classiques : meatballs maison, fritto misto, burrata à la tomate confite. Rien ne déborde, tout est équilibré. Le bucatini au homard, plat phare, délivre une cuisson parfaite et une sauce doucement iodée, sans excès. Plus inattendue, la sole meunière, servie entière, surprend par sa retenue : pas de beurre excessif, une chair fine, et une acidité maîtrisée.
Les desserts, eux aussi, évitent le piège du sucre facile. Le tiramisu glacé au chocolat est plus un entremets qu’un clin d’œil italien. Rien de trop gras, rien de trop sucré. Une signature.
Les raviolis de Sartiano’s : une maîtrise culinaire sans excès, dans la plus pure tradition italienne revisitée - © Sartiano’s
Le service : attention sans servilité
Ici, personne ne surjoue. Le personnel, discret, connaît parfaitement les cuissons, les sauces, les millésimes. On vous sert sans effet, avec un professionnalisme élégant. Le sommelier oriente sans imposer : un Langhe Nebbiolo 2020 accompagne parfaitement les pâtes, et un blanc d’Étna se glisse sans fausse note sous le poisson.Conclusion
Sartiano’s n’est pas une adresse sensationnelle. C’est plus rare : une table new-yorkaise qui cultive la retenue. On y dîne comme on y séjourne au Mercer : sans tapage, dans une forme d’élégance silencieuse. Et c’est sans doute ce qui en fait une véritable table de confiance, loin du tumulte ambiant.Septembre 2025
Par Katya PELLEGRINO