La Tavola : la cuisine méditerranéenne de Mehdi Corthier au Sofitel La Défense
Beau service, cuisine de haut volée, un décor coloré, une atmosphère chaleureuse... la table d'affaires du Sofitel La Défense est plus qu'attractive.
Le quartier de la Défense a de quoi effrayer le parisien souvent soucieux de sortir de Paris, craignant de se perdre non seulement dans les embouteillages mais dans les lacets des rues de la proche banlieue. Pourtant, tenter de rejoindre le Sofitel Paris La Défense, c'est tout le contraire. D'abord, Hervé Deniau, le jeune et offensif directeur de la restauration se fera un plaisir de vous adresser le plan d'accès par internet, ce qui aura le don de rassurer le conducteur de voiture ou de deux roues que vous êtes. Ensuite, vous vous apercevrez que tout est clair : une fois franchi le pont de Neuilly, en provenance de Paris, il vous suffit de vous laisser guider, des panneaux de l'hôtel étant placés aux bons endroits.
Un nouveau décor coloré et lumineux
Hélas, vous serez condamné à y aller déjeuner car le soir, le restaurant gastronomique "La Tavola" est fermé. Ne pas perdre de vue que Puteaux avec ses tours habitées en majorité par des entreprises, est avant tout un quartier d'affaires (le premier d' Europe) qui se vide après 19 heures. Mais la carte de Mehdi Corthier (en place depuis août 1998) vaut vraiment le détour. Et pour cause : à son palmarès, Le Manoir de Paris et la Niçoise de Denise Fabre, La Table d'Anvers des frères Conticini et Le Jules Verne.
Du temps du restaurant "Les Deux Arcs", nous avions déjà goûté à sa cuisine rigoureuse, franche et harmonieuse, cultivant la rigueur comme une seconde nature. Désormais, la salle de "La Tavola" (50 couverts), installée dans un nouveau décor entièrement refondu par Jean-Philippe Nuel (qui a redécoré aussi les chambres de l'hôtel), joue sur les couleurs, la gaieté et la lumière. Par ses rayures noires, rouges et jaunes, la moquette est un clin d'oeil amusant à la grande tour artistique créée par Moretti sur l'esplanade, et que l'on voit en sortant du restaurant. Les murs en camaïeux blancs, comme les coupoles (cernées de corniches lumineuses) et les larges colonnes complètent l'élégance des tables nappées de blanc et des cadres baroques lazurés qui entourent des tissus vénitiens... blancs. En contraste, le rouge des miroirs et des sièges stimulent encore l'imaginaire.
Vive la Méditerranée !
Même si le nom du restaurant rappelle l'Italie, Mehdi Cortier propose plutôt une cuisine méditerranéenne avec une approche de produits typiquement occidentaux. Il mise sur les meilleurs produits. Il farcit le lapin au romarin et l'entoure de baguettes de foie gras (cuits auparavant à la plancha), le tout saupoudré d'un peu de poivre au moulin, d'épices et de fleur de sel. Il sert des gambas cernées d'une chips de San Daniele et d'aubergines panées, avec de la piperade au piment d'Espelette. Suavité caline et croquant étonnant. Dans sa nouvelle carte à peine mise en place il a ajouté un hors d'oeuvre qui devrait obtenir un vrai succès : "L'oeuf, le jaune en tortello, crustacés, jus citronné;" Car on l'aura compris, le chef met d'abord le produit en avant (cela se traduit sur la carte par un énoncé en premier de chacun d'entre eux) et décline ensuite selon son inspiration et sa recherche personnelle. Pour suivre (disposé sur une ardoise carrée) le thon rouge à la ventrêche biscayenne, polenta moelleuse au mascarpone. Avec un chardonnay Planeta Cometa 2003 choisi par la souriante Angélique, voilà l'accord idéal qui se profile. Demandez à votre convive de choisir le bar de ligne piqué aux olives noires Taggia (Ligurie) avec une barigoule d'artichauts à l'aigre-doux, et pommes de terre grenailles de Noirmoutier, autre accord savoureux en majesté avec le même vin blanc.
Une carte inédite d'eaux minérales
En péroraison, il faut déguster les créations de Claude Pollet : le soufflé chaud à la mandarine, le dessert chocolaté à base du cru Araguani, la poire pochée, sorbet amandes accompagné d'un pain de Gènes ou - spécialité italienne - une stracciatella en barre glacée vanille chocolat. Impossible de sauter le dessert...
Outre la sélection du sommelier Olivier Tête des 180 références de vins italiens, espagnols ou français, ch il faut saluer aussi la gamme des eaux minérales comme la Gleneagler d'Écosse, l'Oxygizer, embouteillée en Italie mais dont la source vient des montagnes tyroliennes (augmentée en oxygène), ou encore l'eau de Lynx, en provenance des sources de San Fermo, riche en calcium. À chacun de découvrir sa favorite !
Un autre bon point décerné à la carte des thés Betjeman and Barton : le sachet en nylon contenant du vrac (Assam, Ceylan, Darjeeling Testa Valley, Earl Grey, Gunpowder) varie entre 6 grammes et 12 grammes. L'un pour la tasse individuelle (banquet) et l'autre pour la théière en fonte apportée au restaurant. Le seul regret : on aurait préféré de la porcelaine, mais passons....
Un nouveau décor coloré et lumineux
Hélas, vous serez condamné à y aller déjeuner car le soir, le restaurant gastronomique "La Tavola" est fermé. Ne pas perdre de vue que Puteaux avec ses tours habitées en majorité par des entreprises, est avant tout un quartier d'affaires (le premier d' Europe) qui se vide après 19 heures. Mais la carte de Mehdi Corthier (en place depuis août 1998) vaut vraiment le détour. Et pour cause : à son palmarès, Le Manoir de Paris et la Niçoise de Denise Fabre, La Table d'Anvers des frères Conticini et Le Jules Verne.
Du temps du restaurant "Les Deux Arcs", nous avions déjà goûté à sa cuisine rigoureuse, franche et harmonieuse, cultivant la rigueur comme une seconde nature. Désormais, la salle de "La Tavola" (50 couverts), installée dans un nouveau décor entièrement refondu par Jean-Philippe Nuel (qui a redécoré aussi les chambres de l'hôtel), joue sur les couleurs, la gaieté et la lumière. Par ses rayures noires, rouges et jaunes, la moquette est un clin d'oeil amusant à la grande tour artistique créée par Moretti sur l'esplanade, et que l'on voit en sortant du restaurant. Les murs en camaïeux blancs, comme les coupoles (cernées de corniches lumineuses) et les larges colonnes complètent l'élégance des tables nappées de blanc et des cadres baroques lazurés qui entourent des tissus vénitiens... blancs. En contraste, le rouge des miroirs et des sièges stimulent encore l'imaginaire.
Vive la Méditerranée !
Même si le nom du restaurant rappelle l'Italie, Mehdi Cortier propose plutôt une cuisine méditerranéenne avec une approche de produits typiquement occidentaux. Il mise sur les meilleurs produits. Il farcit le lapin au romarin et l'entoure de baguettes de foie gras (cuits auparavant à la plancha), le tout saupoudré d'un peu de poivre au moulin, d'épices et de fleur de sel. Il sert des gambas cernées d'une chips de San Daniele et d'aubergines panées, avec de la piperade au piment d'Espelette. Suavité caline et croquant étonnant. Dans sa nouvelle carte à peine mise en place il a ajouté un hors d'oeuvre qui devrait obtenir un vrai succès : "L'oeuf, le jaune en tortello, crustacés, jus citronné;" Car on l'aura compris, le chef met d'abord le produit en avant (cela se traduit sur la carte par un énoncé en premier de chacun d'entre eux) et décline ensuite selon son inspiration et sa recherche personnelle. Pour suivre (disposé sur une ardoise carrée) le thon rouge à la ventrêche biscayenne, polenta moelleuse au mascarpone. Avec un chardonnay Planeta Cometa 2003 choisi par la souriante Angélique, voilà l'accord idéal qui se profile. Demandez à votre convive de choisir le bar de ligne piqué aux olives noires Taggia (Ligurie) avec une barigoule d'artichauts à l'aigre-doux, et pommes de terre grenailles de Noirmoutier, autre accord savoureux en majesté avec le même vin blanc.
Une carte inédite d'eaux minérales
En péroraison, il faut déguster les créations de Claude Pollet : le soufflé chaud à la mandarine, le dessert chocolaté à base du cru Araguani, la poire pochée, sorbet amandes accompagné d'un pain de Gènes ou - spécialité italienne - une stracciatella en barre glacée vanille chocolat. Impossible de sauter le dessert...
Outre la sélection du sommelier Olivier Tête des 180 références de vins italiens, espagnols ou français, ch il faut saluer aussi la gamme des eaux minérales comme la Gleneagler d'Écosse, l'Oxygizer, embouteillée en Italie mais dont la source vient des montagnes tyroliennes (augmentée en oxygène), ou encore l'eau de Lynx, en provenance des sources de San Fermo, riche en calcium. À chacun de découvrir sa favorite !
Un autre bon point décerné à la carte des thés Betjeman and Barton : le sachet en nylon contenant du vrac (Assam, Ceylan, Darjeeling Testa Valley, Earl Grey, Gunpowder) varie entre 6 grammes et 12 grammes. L'un pour la tasse individuelle (banquet) et l'autre pour la théière en fonte apportée au restaurant. Le seul regret : on aurait préféré de la porcelaine, mais passons....
Avril 2007
Par Gilles BROCHARD
