Les golfs d'Hossegor et de Seignosse : un heureux mélange "british" et américain.
Pouvoir jouer sur deux superbes parcours très différents, l'un très "british" : Hossegor, l'autre très américain : Seignosse, et cela à seulement six kilomètres de distance, c'est le luxe que l'on peut s'offrir le temps d'un week-end de rêve dans les Landes.
Hossegor station chic et sportive
Depuis de très nombreuses années Hossegor se taille la réputation d'être la station balnéaire très "classe" de la côte landaise, alliant avec bonheur élégance, raffinement et sport. Aujourd'hui les "spots" de surf y attirent une nouvelle clientèle jeune, nullement venue ici pour céder à un phénomène de mode mais surtout pour goûter la qualité des vagues qu'elle partage avec Seignosse. Son parcours de golf, situé en pleine ville, a grandement contribué à l'attrait sportif et chic de la station.
Créé en 1930 par l'architecte anglais Jim Morisson avec la contribution du champion de l'époque Arnaud Massy (seul Français à avoir remporté le British Open), le parcours s'abrite des vents marins dans une forêt de pins et de chênes-lièges.
Ses concepteurs ont résolument choisi de créer un parcours typiquement britannique tout en préservant une nature très riche sur un sol sablonneux, ce qui lui permet d'être joué pratiquement toute l'année contrairement à certains parcours de la côte basque qui parfois subissent douloureusement l'assaut des pluies océanes.
Si le parcours est relativement plat, à l'exception des trous 14 et 15, il n'en est pas pour autant facile. En effet, Hossegor est réputé pour ses longs pars 4. Le 6 notamment (par 4 de 413 mètres...) sur lequel réussir le par relève de l'exploit lorsque le vent souffle de face.
Quant au 5, long par 3 de 198 mètres, considéré comme un des plus beaux de France par Jean Van de Velde, qui a fourbi ses clubs sur ce parcours durant sa jeunesse, son étroitesse ne permet aucun écart !
10 trous pour 9...
Pour ceux qui voudraient se limiter à faire 9 trous dans un premier temps, histoire de commencer à appréhender le parcours en douceur, il faut savoir qu'ils devront en faire 10, le superbe club-house, très accueillant, se trouvant à l'arrivée du 10 ! Ce n'est pas là le moindre des paradoxes de ce parcours décidément très "british"...
Départs, fairways et greens sont réputés pour leur exceptionnel entretien et si les greens paraissent plats, ce n'est qu'une impression qui exige une lecture très attentive des pentes. Cette difficulté est d'autant plus perceptible que ces greens sont très rapides.
Parcours d'approches
Une des originalités du golf d'Hossegor est de posséder un stade d'approches.
Situé au bout du practice, ce stade propose un parcours très compact où l'on peut travailler toutes sortes d'approches.
Quand on connaît l'importance du petit jeu au golf, l'idée de créer un stade d'approches est géniale, surtout ici où la longueur des pars 4 exige souvent de faire approche-putt pour sauver sa carte !
Le grand prix des Landes d'Hossegor : pépinière de grands champions
Tous les ans à la même époque, fin juillet début août, se dispute sur ce parcours le très réputé grand prix des landes où les meilleurs amateurs Français et Espagnols s'affrontent dans un remarquable esprit sportif. Et tous les ans, une foule de plus en plus nombreuse se presse pour admirer du beau golf, là encore dans une ambiance très britannique.
Quelques futurs champions français se sont distingués en remportant cette fameuse compétition, comme par exemple Jean Van de Velde en 2ème série au début des années 80 alors qu'il n'était encore qu'un gamin.
Plus tard Raphaël Jacquelin et Benoît Teilleria, qui brillent actuellement sur le circuit européen, l'emportèrent également. Du côté des filles, Marine Monnet, Stéphanie Arricau et Karine Icher, qui elles se distinguent sur les circuits européens et américains, ont décroché le gros lot à Hossegor.
Depuis quelques années, les jeunes espagnols raflent les victoires à l'image du très talentueux Sergio Garcia. En 1997, alors âgé de 17 ans, il survola l'épreuve et l'emporta avec 18 coups d'avance sur ses poursuivants immédiats !
Témoin de son exploit, je pressentais déjà le grand champion qu'il n'allait pas tarder à devenir en le voyant réussir un des plus beaux coups de golf qu'il m'ait été donné de voir.
Au 14, un par 3 sur lequel il avait légèrement lâché son premier coup sur la gauche, il tenta un deuxième coup impossible. Grâce à un coup de sand-wedge, asséné tel un bûcheron, il parvint à sortir sa balle inexorablement enfoncée dans un rough très profond et très pentu pour la déposer à quelques centimètres du trou ! Aujourd'hui Sergio Garcia fait partie des 10 meilleurs joueurs du monde... .
Seignosse et la signature de Robert Von Hagge
Situé à un peu plus de 6 kilomètres du golf d'Hossegor, soit l'équivalent de la longueur d'un parcours classique, le golf de Seignosse est plus récent car dessiné en 1989 par le célèbre architecte américain Robert Von Hagge. On doit à cet architecte de renom plus de 300 parcours à travers le monde dont ceux de Hilton Head en Caroline du Sud, de Doral et Bocca Raton à Miami en Floride, mais aussi ceux de Courson, du Royal Mougins Golf Club de Cannes ou de "L'albatros" du golf national en France. Tous ces parcours ont la même patte, celle du terriblement Texan Robert Von Hagge. Cela vaut aussi bien pour l'œil que pour le jeu.
La vue et le jeu
Elu meilleur golf de France par les opérateurs anglais et 15ème golf européen par le magazine Golf World, ce parcours est le complément idéal du golf d'Hossegor. Loin d'être plat, il ondule entre les immenses pins et chênes-lièges. Ici, il est fréquent de jouer les pieds en pente.
Au programme également, quelques montées sportives comme celle de l'arrivée au green du 4 ou celle plus régulière du 18, très long par 5 de 561 mètres. Enfin, toujours au prix de derniers mètres encore en montée, le golfeur peut savourer un exquis 19ème trou au club-house d'où il admire depuis la terrasse, grâce à une vue imprenable, le fameux 18 en sirotant un "chose"* bien mérité...
La beauté continuelle des points de vue permet parfois au golfeur de se pardonner quelques maladresses dues souvent à la difficulté de certains coups.
Le départ du 11, par 5 de 529 mètres en est l'illustration même. Des backs-tees, sorte de promontoire surélevé, on surplombe la forêt landaise avec au fond l'océan. Le dénivelé entre le tee de départ et le fairway est de plus de 40 mètres ! Un merveilleux amphithéâtre et aussi un des plus beaux et spectaculaires départs de France.
L'eau est présente aussi à Seignosse, on la trouve notamment dès le 2 où il est important de bien ajuster son deuxième coup pour atteindre le green en presqu'île qui offre cependant une petite échappatoire sur la gauche. Au 3, c'est le départ qu'il ne faut pas rater, un obstacle d'eau jouxtant l'arrivée du 17 le rend difficile, tout comme est délicat le deuxième coup du 17 qui lui demande aussi beaucoup de précision.
Sans entrer dans les détails, on comprend vite que le golf de Seignosse ne laisse pas indifférent !
Les voiturettes équipées de GPS !
Il y a les pour et les contre, mais pour ceux qui ont opté pour l'utilisation de la voiturette, cette dernière est équipée d'un très large et très lisible écran GPS qui indique à tout instant l'endroit où l'on se trouve et la distance qu'il reste à parcourir avant d'arriver sur le green de chaque trou.
Ce GPS peut très agréablement remplacer le carnet de parcours, voire la carte de score. Il est surtout très utile lorsque l'on découvre pour la première fois ce superbe parcours. Sans parler du fait que la voiturette est souvent la bienvenue pour monter quelques côtes ou pour se rendre sur quelques trous parfois assez distants l'un de l'autre (du 4 au 5 ou du 5 au 6 par exemple).
Des vedettes sur les parcours
Il n'est pas rare de croiser sur le parcours de SeignosseLadislas de Hoyos, ancien journaliste de TF1, golfeur patenté et convaincu, séduit par la côte landaise et le golf de Seignosse il y a quelques années au point d'en être devenu le premier magistrat. De nombreux et prestigieux rugbymen atteints par le virus du golf, comme Olivier Roumat ou Francis Haget, sont des habitués de Seignosse et d'Hossegor.
Avec un peu de chance, le golfeur de passage pourra aussi rencontrer sur ces parcours des champions de la trempe de José Maria Olazabal ou de Jean Van de Velde. L'espagnol vient assez souvent s'entraîner à Seignosse, jouant plusieurs balles sur chaque trou après avoir auparavant foulé les fairways d'Hossegor le matin. Jean Van de Velde, "petit Jean" comme on l'appelle affectueusement ici, vient le plus souvent possible se ressourcer sur "ses terres". Lui aussi cumule les deux parcours.
Pour ces deux grands joueurs, c'est l'occasion de jouer dans la même journée deux types de golfs très distincts mais très complémentaires, comme ceux qu'ils ont l'habitude de pratiquer lors de leurs joutes professionnelles.
Deux parcours très rapprochés l'un de l'autre, deux parcours aussi différents qu'agréables à jouer pour également le commun des golfeurs que nous sommes.
*"chose" : avec le "Chantaco", une des boissons typiques du golfeur. Mélange à part égale de jus de pamplemousse et de Schweppes, à boire très frais dans un grand verre.
Depuis de très nombreuses années Hossegor se taille la réputation d'être la station balnéaire très "classe" de la côte landaise, alliant avec bonheur élégance, raffinement et sport. Aujourd'hui les "spots" de surf y attirent une nouvelle clientèle jeune, nullement venue ici pour céder à un phénomène de mode mais surtout pour goûter la qualité des vagues qu'elle partage avec Seignosse. Son parcours de golf, situé en pleine ville, a grandement contribué à l'attrait sportif et chic de la station.
Créé en 1930 par l'architecte anglais Jim Morisson avec la contribution du champion de l'époque Arnaud Massy (seul Français à avoir remporté le British Open), le parcours s'abrite des vents marins dans une forêt de pins et de chênes-lièges.
Ses concepteurs ont résolument choisi de créer un parcours typiquement britannique tout en préservant une nature très riche sur un sol sablonneux, ce qui lui permet d'être joué pratiquement toute l'année contrairement à certains parcours de la côte basque qui parfois subissent douloureusement l'assaut des pluies océanes.
Si le parcours est relativement plat, à l'exception des trous 14 et 15, il n'en est pas pour autant facile. En effet, Hossegor est réputé pour ses longs pars 4. Le 6 notamment (par 4 de 413 mètres...) sur lequel réussir le par relève de l'exploit lorsque le vent souffle de face.
Quant au 5, long par 3 de 198 mètres, considéré comme un des plus beaux de France par Jean Van de Velde, qui a fourbi ses clubs sur ce parcours durant sa jeunesse, son étroitesse ne permet aucun écart !
10 trous pour 9...
Pour ceux qui voudraient se limiter à faire 9 trous dans un premier temps, histoire de commencer à appréhender le parcours en douceur, il faut savoir qu'ils devront en faire 10, le superbe club-house, très accueillant, se trouvant à l'arrivée du 10 ! Ce n'est pas là le moindre des paradoxes de ce parcours décidément très "british"...
Départs, fairways et greens sont réputés pour leur exceptionnel entretien et si les greens paraissent plats, ce n'est qu'une impression qui exige une lecture très attentive des pentes. Cette difficulté est d'autant plus perceptible que ces greens sont très rapides.
Parcours d'approches
Une des originalités du golf d'Hossegor est de posséder un stade d'approches.
Situé au bout du practice, ce stade propose un parcours très compact où l'on peut travailler toutes sortes d'approches.
Quand on connaît l'importance du petit jeu au golf, l'idée de créer un stade d'approches est géniale, surtout ici où la longueur des pars 4 exige souvent de faire approche-putt pour sauver sa carte !
Le grand prix des Landes d'Hossegor : pépinière de grands champions
Tous les ans à la même époque, fin juillet début août, se dispute sur ce parcours le très réputé grand prix des landes où les meilleurs amateurs Français et Espagnols s'affrontent dans un remarquable esprit sportif. Et tous les ans, une foule de plus en plus nombreuse se presse pour admirer du beau golf, là encore dans une ambiance très britannique.
Quelques futurs champions français se sont distingués en remportant cette fameuse compétition, comme par exemple Jean Van de Velde en 2ème série au début des années 80 alors qu'il n'était encore qu'un gamin.
Plus tard Raphaël Jacquelin et Benoît Teilleria, qui brillent actuellement sur le circuit européen, l'emportèrent également. Du côté des filles, Marine Monnet, Stéphanie Arricau et Karine Icher, qui elles se distinguent sur les circuits européens et américains, ont décroché le gros lot à Hossegor.
Depuis quelques années, les jeunes espagnols raflent les victoires à l'image du très talentueux Sergio Garcia. En 1997, alors âgé de 17 ans, il survola l'épreuve et l'emporta avec 18 coups d'avance sur ses poursuivants immédiats !
Témoin de son exploit, je pressentais déjà le grand champion qu'il n'allait pas tarder à devenir en le voyant réussir un des plus beaux coups de golf qu'il m'ait été donné de voir.
Au 14, un par 3 sur lequel il avait légèrement lâché son premier coup sur la gauche, il tenta un deuxième coup impossible. Grâce à un coup de sand-wedge, asséné tel un bûcheron, il parvint à sortir sa balle inexorablement enfoncée dans un rough très profond et très pentu pour la déposer à quelques centimètres du trou ! Aujourd'hui Sergio Garcia fait partie des 10 meilleurs joueurs du monde... .
Seignosse et la signature de Robert Von Hagge
Situé à un peu plus de 6 kilomètres du golf d'Hossegor, soit l'équivalent de la longueur d'un parcours classique, le golf de Seignosse est plus récent car dessiné en 1989 par le célèbre architecte américain Robert Von Hagge. On doit à cet architecte de renom plus de 300 parcours à travers le monde dont ceux de Hilton Head en Caroline du Sud, de Doral et Bocca Raton à Miami en Floride, mais aussi ceux de Courson, du Royal Mougins Golf Club de Cannes ou de "L'albatros" du golf national en France. Tous ces parcours ont la même patte, celle du terriblement Texan Robert Von Hagge. Cela vaut aussi bien pour l'œil que pour le jeu.
La vue et le jeu
Elu meilleur golf de France par les opérateurs anglais et 15ème golf européen par le magazine Golf World, ce parcours est le complément idéal du golf d'Hossegor. Loin d'être plat, il ondule entre les immenses pins et chênes-lièges. Ici, il est fréquent de jouer les pieds en pente.
Au programme également, quelques montées sportives comme celle de l'arrivée au green du 4 ou celle plus régulière du 18, très long par 5 de 561 mètres. Enfin, toujours au prix de derniers mètres encore en montée, le golfeur peut savourer un exquis 19ème trou au club-house d'où il admire depuis la terrasse, grâce à une vue imprenable, le fameux 18 en sirotant un "chose"* bien mérité...
La beauté continuelle des points de vue permet parfois au golfeur de se pardonner quelques maladresses dues souvent à la difficulté de certains coups.
Le départ du 11, par 5 de 529 mètres en est l'illustration même. Des backs-tees, sorte de promontoire surélevé, on surplombe la forêt landaise avec au fond l'océan. Le dénivelé entre le tee de départ et le fairway est de plus de 40 mètres ! Un merveilleux amphithéâtre et aussi un des plus beaux et spectaculaires départs de France.
L'eau est présente aussi à Seignosse, on la trouve notamment dès le 2 où il est important de bien ajuster son deuxième coup pour atteindre le green en presqu'île qui offre cependant une petite échappatoire sur la gauche. Au 3, c'est le départ qu'il ne faut pas rater, un obstacle d'eau jouxtant l'arrivée du 17 le rend difficile, tout comme est délicat le deuxième coup du 17 qui lui demande aussi beaucoup de précision.
Sans entrer dans les détails, on comprend vite que le golf de Seignosse ne laisse pas indifférent !
Les voiturettes équipées de GPS !
Il y a les pour et les contre, mais pour ceux qui ont opté pour l'utilisation de la voiturette, cette dernière est équipée d'un très large et très lisible écran GPS qui indique à tout instant l'endroit où l'on se trouve et la distance qu'il reste à parcourir avant d'arriver sur le green de chaque trou.
Ce GPS peut très agréablement remplacer le carnet de parcours, voire la carte de score. Il est surtout très utile lorsque l'on découvre pour la première fois ce superbe parcours. Sans parler du fait que la voiturette est souvent la bienvenue pour monter quelques côtes ou pour se rendre sur quelques trous parfois assez distants l'un de l'autre (du 4 au 5 ou du 5 au 6 par exemple).
Des vedettes sur les parcours
Il n'est pas rare de croiser sur le parcours de SeignosseLadislas de Hoyos, ancien journaliste de TF1, golfeur patenté et convaincu, séduit par la côte landaise et le golf de Seignosse il y a quelques années au point d'en être devenu le premier magistrat. De nombreux et prestigieux rugbymen atteints par le virus du golf, comme Olivier Roumat ou Francis Haget, sont des habitués de Seignosse et d'Hossegor.
Avec un peu de chance, le golfeur de passage pourra aussi rencontrer sur ces parcours des champions de la trempe de José Maria Olazabal ou de Jean Van de Velde. L'espagnol vient assez souvent s'entraîner à Seignosse, jouant plusieurs balles sur chaque trou après avoir auparavant foulé les fairways d'Hossegor le matin. Jean Van de Velde, "petit Jean" comme on l'appelle affectueusement ici, vient le plus souvent possible se ressourcer sur "ses terres". Lui aussi cumule les deux parcours.
Pour ces deux grands joueurs, c'est l'occasion de jouer dans la même journée deux types de golfs très distincts mais très complémentaires, comme ceux qu'ils ont l'habitude de pratiquer lors de leurs joutes professionnelles.
Deux parcours très rapprochés l'un de l'autre, deux parcours aussi différents qu'agréables à jouer pour également le commun des golfeurs que nous sommes.
*"chose" : avec le "Chantaco", une des boissons typiques du golfeur. Mélange à part égale de jus de pamplemousse et de Schweppes, à boire très frais dans un grand verre.
Septembre 2005
Par Jean-Louis CALMEJANE