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Luxe selon Erik Orsenna, écrivain, académicien

Homme charmant. Contemplateur de la nature humaine et de la vie sous toutes ses formes. Grand voyageur. Navigateur de la pensée et des mots. C’est un peu tout ça, Erik Orsenna. Ne ratez surtout pas le troisième opus du grand conte grammatical qu’il a entrepris en 2001. Après La grammaire est une chanson douce et Les Chevaliers du Subjonctif, voici donc La révolte des accents. Un pur plaisir ! Curieux de tout, l’académicien livre en exclusivité à Frédéric Ferrer, pour Luxe-Magazine, sa vision du luxe et ses adresses intimes.
Votre définition du luxe ?
Mon luxe, c’est le contraire du bling bling. Pour moi, le luxe doit faire avancer la civilisation. A bas le clinquant ! Vive la discrétion !

Le premier luxe pour l’homme ?
La rencontre.

Un luxe dans la vie ?
C’est un concentré d’histoire et de géographie : la liberté.

Le summum du luxe pour vous ?
Avoir changé ma vie en promenade.

Un lieu synonyme de luxe ?
Certains jardins zen, à Kyoto, en avril.

Un hôtel ?
Plusieurs en fait, sur les cinq continents…
La Locanda », une maison d’hôte entre Florence et Sienne où j’aime aller me reposer et écrire.
-L’hôtel « Raffles » à Singapour pour y prendre le thé.
La Quinta » à Coimbra (Portugal) pour ses ombrages propices à la méditation.

Un restaurant ?
Chez Olivier Roellinger. Le coquillage dans son Relais Châteaux face à la mer. Un délice.
(A découvrir dans son dvd « 3 étoiles en mer »)

Un objet ?
Tout d’abord, un bateau. N’oublions pas que je suis un marin. Le Dragon, qui date de 1929, pour ses formes absolues.
Et une voiture : la Lotus Elan, pour sa ligne.




Février 2010
Par Frédéric FERRER