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Marc-Antoine Farry : « Torrance c’est sûr, Woosnam on espère ! »

Ambassadeur des Hôtels Constance, le plus mauricien des golfeurs français se réjouit du succès du MCB Open dont la 1ère édition s’est déroulée en décembre dernier au Constance Belle Mare Plage.
Quel est votre sentiment au terme de ce MCB Open qui intègre le calendrier du circuit européen pour la première fois ?

Sans prétention de ma part, je suis très heureux d’avoir contribué à la réalisation de ce projet porté par le groupe Constance et la Mauritius Commercial Bank. Après l’organisation de l’Open de Maurice durant plusieurs années, nous sommes passés à une étape supérieure en intégrant le calendrier du Senior Tour. Certains pros ne savaient pas à quoi s’attendre en venant ici, mais ils ont tous été séduits pas le parcours mais aussi par le légendaire accueil mauricien. Tous reviennent en décembre prochain pour la 2e édition du MCB Open !

Plus précisément, quel est votre rôle dans l’organisation de ce tournoi ?

Je n’aime pas trop parler de moi, mais j’ai surtout un rôle de liaison entre le circuit européen, la MCB qui est le sponsor principal et les Hôtels Constance qui accueillent l’événement. Après 25 ans de circuit, je connais évidemment très bien tous les joueurs. J’ai également contribué à quelques aménagements sur le parcours, en élargissant les fairways à des endroits stratégiques et en rendant les greens plus roulants.

« Sam Torrance revient en décembre 2010 »

Avez-vous déjà quelques noms pour le plateau 2010 ?

Sam Torrance, n°1 du Senior Tour en 2009, va revenir en décembre prochain. Il aime ce parcours, il aime cette destination… tout comme sa femme ! On devrait aussi avoir Ian Woosnam qui n’a pas pu venir en 2009 car il s’était déjà engagé pour un tournoi à la Barbade. On espère avoir plusieurs Américains du ChampionsTour (l’équivalent du Senior Tour aux Etats-Unis) qui pourraient également contribuer au spectacle.

Plus personnellement, êtes-vous déçu de votre performance au MCB Open 2009 ?

Oui, mais j’avais un pied dans l’organisation, un pied dans les relations avec les joueurs et il ne me restait plus que quelques centimètres pour penser à mon jeu ! Je ne cherche pas d’excuse, mais cette 45e place est en dessous de ce que je visais. Ce sera différent en 2010 car je vais jouer entre 20 et 25 tournois du Senior Tour. Je pense aussi être invité aux Etats-Unis pour l’US Open. Mon ambition est de tenter les cartes américaines en novembre pour accomplir l’un de mes vieux rêves, jouer quelques années aux Etats-Unis, sur le Champions Tour.

« Mon est ambition est de tenter les cartes américaines »

C’est donc bien le début d’une nouvelle vie pour vous ?

Oui car le golf est un sport très particulier qui permet de redémarrer une carrière professionnelle à 50 ans en tant que senior. Ce qui est mon cas puisque j’ai eu 50 ans en juillet 2009. Repartir sur les tournois et retrouver des joueurs que l’on a pas vu depuis 10 ou 20 ans, cela me rappelle de bons souvenirs tout en stimulant mon appétit de victoires !

Selon vous, quelles sont les chances françaises de décrocher l’organisation de la Ryder Cup 2018 ?

C’est difficile de faire des pronostics… La France mériterait amplement de décrocher cette organisation, mais l’Allemagne a la chance d’être représentée par ses « éléphants » avec Bernhard Langer en tête, mais aussi la nouvelle révélation d’outre-Rhin, Martin Kaymer. L’appui financier d’un constructeur automobile allemand pourrait aussi être déterminant puisque cette marque annonce vouloir construire un parcours sur mesure pour la Ryder Cup. Mais nous avons le golf national, c’est un lieu de prédilection pour une Ryder Cup car les derniers trous sont tous visibles du même endroit pour le public. On a aussi la chance d’avoir Thomas Levet et Jean Van de Velde qui ont disputé la Ryder Cup. Les Français s’imposent régulièrement sur le tour européen comme Grégory Bourdy ou Christian Cevaer la saison dernière. Oui, ce serait formidable de pouvoir l’organiser en 2018, mais je pense qu’il faut viser 2022.


Février 2010
Par Sébastien BINET-DECAMPS
Propos recueillis par Sébastien Binet-Décamps