Céline Moscheni, fondatrice de l’Agence Moha : quand le design rencontre l’émotion

1. Comment décririez-vous la “signature” ou le fil conducteur de vos projets ?

Notre signature repose sur une élégance intemporelle, une ambiance et une lumière solaires et une attention profonde au ressenti. A l’AGENCE MOHA, chaque projet est une histoire à part entière, un dialogue entre le lieu, ceux qui l’habitent et ceux qui le découvrent. Nous cherchons à créer des espaces à la fois joyeux, chaleureux et sincères, où le confort émotionnel prime autant que la beauté. L’authenticité des matériaux, la justesse des proportions et la chaleur des ambiances constituent notre ADN.

2. Quelle est votre approche pour trouver l’équilibre entre esthétique, fonctionnalité et bien-être ?

C’est un vrai travail d’équilibriste car nous aimons les belles lignes, mais si un espace n’est pas fluide ou confortable, il perd tout son sens. On habille les volumes, la lumière comme une matière, et on accorde une énorme importance aux sensations : le toucher d’un tissu, la douceur d’une teinte, la température d’une lumière… C’est tout ça qui fait qu’un lieu “vit” vraiment…à développer

3. Quelles sont vos principales sources d’inspiration ?

Les voyages, les rencontres, les matières… tout est source d’inspiration ! Dès le départ, on s’inspire beaucoup du lieu lui-même, de ce qu’il raconte, de l’architecture locale… puis on s’en éloigne pour puiser dans ces années 50 -70 que j’affectionne tant…. L’artisanat, les tissus, les textures, les designers d’hier et d’aujourd’hui : leur sens du geste, de la matière, de l’émotion. On essaie toujours de garder une spontanéité et de la joie !

4. Quels sont, selon vous, les plus grands défis pour un architecte d’intérieur aujourd’hui ?

Trouver le bon équilibre entre esthétique, durabilité et économie. On ne peut plus créer sans penser à l’impact environnemental, aux matériaux, aux circuits courts. Les clients sont de plus en plus sensibles à ça, et c’est tant mieux ! Le défi, c’est donc de continuer à rêver, à innover, tout en restant responsables. L’engouement pour des pièces vintage et du mobilier sourcé localement nous convient parfaitement car cela apporte une signature et une personnalité sans gâchis.

5. Si vous aviez carte blanche, quel projet rêveriez-vous de concevoir ?

Encore et toujours UN HÔTEL construit dans un bois local… mais cette fois-ci, ce serait le miens !

Je m’inspirerais de la maison La Madrague à St Tropez car il serait très habité et authentique avec d’immenses baies et terrasse ouverte sur la mer …on y marcherait pieds-nus et il serait situé dans un joli village au bord de l’eau entre Pietrasanta et Positano… en Italie, évidemment