La peau : pendre soin du cuir et prendre soin de l’organe par Carole Fichter
Pour ce premier billet consacré à la beauté et au soin, il m’a semblé utile de regarder la peau sous un angle qui ne soit pas trop technique et surtout, qui permette de mieux vous y retrouver sur le marché cosmétique pour en prendre tout le soin qu’elle mérite.
Vous aider à mieux choisir vos cosmétiques
La peau peut être vue soit dans son aspect statique comme un cuir, qui entoure et protège, soit dans son aspect dynamique comme un organe qui se renouvelle, vit, respire, communique, régule les échanges.
Cette vision est volontairement schématique car dans la réalité, ces deux fonctions sont imbriquées. Mais cette simplification permet de comprendre les deux grands types de cosmétiques que vous pourrez trouver sur le marché.
Prendre soin du cuir de la peau, ça consiste en quoi ?
Prendre soin du cuir, cela consistera à nourrir sa peau, la lubrifier, l’assouplir. Exactement comme un cavalier prendra soin du cuir de sa selle. Nutrition, hydratation, confort, souplesse, protection, renforcement de l’effet barrière, voilà ce que ces produits apportent. Ils permettent de se sentir bien dans peau, protégée sans être étouffée. C’est la cosmétique millénaire, celle des onguents, baumes, cérats et autres mélanges. De la mythique Crème Nivea jusqu’aux Crèmes naturelles à base d’huiles et beurres végétaux en passant par toute la gamme des huiles corporelles, ces cosmétiques traitent le cuir. Les choisir en version végétale pure ou en version conventionnelle avec des huiles minérales et silicones fera l’objet d’un prochain billet.
Prendre soin de l’organe, ça consiste en quoi ?
Prendre soin de l’organe, cela consistera à jouer avec les mécanismes de renouvellement de la peau, pour les accélérer, les stimuler, les reprogrammer et ce faisant, renforcer la tonicité, l’élasticité et la densité cutanée. Vitamine A acide et ses dérivés (rétinol, rétinaldéhyde), acides (glycolique, lactique, salicylique), sont les actifs les plus courants des cosmétiques qui visent à stimuler l’organe. Vous vous retrouverez dans le rayon des produits « techniques », nécessitant conseil et accompagnement, voire prescription ou usage par un dermatologue. C’est le domaine de la cosmétique scientifique, technique.
Prendre soin du cuir et de l’organe avec un seul produit, c’est possible ?
La qualité des ces produits est la clé de leurs résultats pour chacun de ces aspects. Mais la question qui revient souvent est de savoir comment et jusqu’où mélanger ces deux visions dans un seul et même produit de soin, qui serait à la fois nourrissant et stimulant.Une grande majorité de produits cosmétiques modernes, notamment ceux vantant les miracles de leur dernier actif, essayent de faire les deux. Moyennant quoi ils perdent en force et en efficacité sur chacun des deux aspects.
D’une façon générale, plus le produit est spécialisé, plus il est efficace dans son domaine.
A essayer de tout faire, un soin perd souvent en efficacité. L’une des raisons en est très simple : traiter et nourrir le cuir se fait principalement avec des produit gras qui ont un pH élevé, tandis que les produits de stimulation agissent avec des pH faibles. Les modes d’action, les moments d’action et la fréquence de ces produits sont différents.
Spécialisation et qualité, la clé d’un produit efficace
Le mieux sera donc de traiter le cuir avec des produits de très grande qualité spécialisés dans la nutrition, le confort, le renforcement de la barrière cutanée. Et de stimuler l’organe avec des produits concentrés, pointus, voire avec des techniques plus poussées telles que dermabrasions, peelings, lasers, radiofréquence etc.
Carole Fichter
Décembre 2016
