Montres & Joaillerie


Bell & Ross : En trois temps, douze mouvements !

Avec le Twelve O'Clock, Bell & Ross fait acte de bravoure horlogère et s'engage dans une rupture quasi philosophique... Le principe ? Faire fi du passage des minutes et des secondes pour se cantonner aux seules heures affichées vaillamment par un chiffre ascétique, seul et sans fioriture. Un concept disponible en seulement 12 exemplaires évidemment.
Le temps perdu

Parce qu'il faut bien tuer le temps, chez Bell & Ross l'idée est simple : l'heure n'apparaît qu'au passage des heures de la journée. Une abstraction totale du temps qui passe, un pied de nez aux minutes et aux secondes qui se perdent dans un tableau animé en perpétuelle évolution, n’indiquant l’heure exacte que l’espace d’un instant furtif. Mieux, chaque montre s'intègre dans un objet éminemment Bel & Rossien dans son design, à savoir une horloge BR Twelve O’Clock conçue comme une interprétation artistique de l’affichage à disques Bell & Ross, conceptuelle et ultra technique, engendrant une lecture inédite et éphémère de l'heure. Proustien, le temps est bel et bien perdu en dehors de chacune des 12 heures ; à chacun de tenter de le saisir dans l'abstraction...

Une prouesse technique

Certes au premier abord l'assemblage des 12 montres composent un tableau tellement abstrait que nous serions prompts à imaginer, naïfs que nous sommes, qu'un vaste bouillonnement aléatoire et savamment dégénéré en serait à l'initiative. Mais voilà qui serait évidemment méconnaître le génie technique de l'horloger car ici, dans ce mouvement continu, les douze montres utilisent la technologie d’affichage à disques. Le principe  ? L’affichage se présente sous la forme de trois disques concentriques indépendants, fusionnés dans un même plan et c'est la rotation même des disques qui fragmente le chiffre et le rend illisible. Il faut alors attendre que les disques soient correctement positionnés pour pouvoir lire l’heure et annoncer fièrement à l'assemblée : "il est six heures pétantes !". A chacun ses heures de gloire en somme...




Septembre 2011