Golf


La résurrection du golf de Saint François en Guadeloupe.

Il y a 35 ans, par la volonté de Lucien Bernier, maire de Saint François à l’époque, un champ de canne à sucre fut transformé en un magnifique terrain de golf. Pour ce faire on fit appel au plus grand architecte du moment, l’américain Robert Trent-Jones. Résultat : un véritable petit joyau sur lequel les golfeurs du monde entier s’empressaient de venir taquiner la petite balle blanche. Mais voilà, depuis une quinzaine d’années ce bijou golfique végète et c’est Laurent Bernier l’actuel maire de Saint François, le petit fils de Lucien Bernier, qui a décidé de le ressusciter. C’est maintenant presque chose faite, la preuve : le parcours accueillera du 26 au 29 mai l’ « Open de Saint François Guadeloupe », un tournoi de l’Alps Tour, première épreuve de golf professionnel à se dérouler en Caraïbe française.
Un « Robert Trent-Jones » !

Les golfeurs qui ont eu la chance de fouler quelques uns des parcours signés Robert Trent-Jones sont tous enchantés et unanimes. Ils n’ont qu’une envie : revenir les rejouer et tenter de les défier. Ceux qui ont parcouru les golfs de Moliets dans les Landes, de Spérone en Corse ou de Joyenval en région parisienne, trois de ses dernières réalisations en France, pourront désormais découvrir (ou redécouvrir) Saint François lors de leur prochain voyage en Guadeloupe, et donc jouer (ou rejouer) un véritable Trent-Jones.
Auteur de près d’une dizaine de parcours en France, de plus de 450 à travers le monde, Robert Trent-Jones s’est éteint à l’âge de 93 ans en l’an 2000. Il est aujourd’hui considéré comme « l’architecte de golf du siècle ».
Pour faire renaître de ses cendres et rendre encore plus beau et plus attractif le parcours de Saint François, les dirigeants actuels n’ont pas hésité à lui rajouter de la terre végétale et à augmenter considérablement le nombre de massifs floraux. « Nous avons créé au départ du trou N°13 un petit lac qui nous sert aussi de réserve d’eau supplémentaire dont avait besoin le golf, c’est la seule transformation que nous avons opérée et qui rend encore plus intéressant ce trou, léger dog leg de gauche à droite, où une bonne stratégie dès le départ est nécessaire. » aime à préciser Edmond Tolassilingom l’un des dirigeants du golf.


Un parcours astucieux.

Pour apprécier à sa juste valeur, et dans des conditions idéales, le parcours de Saint François, mieux vaut le jouer le matin ou en fin d’après midi. En effet, comme il fait toujours beau en Guadeloupe et qu’il n’y a pas beaucoup d’espaces ombragés sur le golf, les moments les plus agréables se situent dans ce créneau de temps. Bien que relativement plat, les organismes sont très sollicités et il est fortement conseillé de s’hydrater tout au long du parcours, d’autant que l’omniprésence des alizés augmente encore un peu plus les risques de déshydratation.
Les alizés précisément ajoutent leur grain de sel au jeu. En fonction de leur direction et de leur intensité ils peuvent faire varier considérablement la difficulté du parcours. C’est le cas sur le 12 notamment, difficile par 4 de 355 mètres. Avec des hors limites tout le long à gauche, il peut se transformer en par 5 pour peu que le vent contre dominant soit multiplié par ces fameux alizés. Par contre au départ du 10, très joli par 5 de 510 mètres, les longs frappeurs peuvent être tentés de toucher le green en deux, surtout si les alizés habituellement dans le dos sur ce trou soufflent plus que de raison. On le voit, à Saint François, il faut aussi savoir jouer avec les éléments.
Le trou N°15 est certainement le plus beau et peut-être le plus intéressant du parcours. Au départ de ce par 5 de 470 mètres, on surplombe le lagon de Saint François et il ne faut pas se laisser impressionner par cette vue et ce spectacle majestueux offerts à cette occasion car les deuxième et troisième coups seront encore plus exigeants. Un fairway étroit bordé de belles villas avec des hors limites à gauche et à droite exige beaucoup de précision. Enfin pour corser le tout, le green est bien défendu par un obstacle d’eau situé à sa droite. Bref, faire le par sur ce trou et très honorable ; le birdie : un exploit !
Enfin le 18, s’il n’est pas le plus difficile du parcours, demande concentration et précision, surtout au deuxième coup, le green étant bien défendu par trois bunkers et surtout un obstacle d’eau très accueillant à droite.
Jouer Saint François demande beaucoup d’astuces et de modestie, et procure énormément de plaisir !
Pour achever cette résurrection, un nouveau club-house devrait voir le jour d’ici la fin de cette année et être opérationnel début 2012.

Repos et détente à l’hôtel « La Cocoteraie ».

Certes on ne vient pas en Guadeloupe uniquement pour jouer au golf tant sa diversité touristique offre de possibilités, mais si on en profite pour jouer le « Trent Jones » de St François, un séjour à « La Cocoteraie » s’impose. Situé près de l’entrée du golf, non loin du port de plaisance, blotti entre le plus beau lagon de l’île et le parcours, cet établissement de luxe offre bon nombre d’avantages aux golfeurs.
A commencer par la possibilité, tout de suite après un parcours, d’aller piquer une tête dans sa piscine d’eau douce de 1000m2, ou encore mieux de profiter de sa plage privée et se baigner dans les eaux turquoises à 28°C qui bordent cet hôtel**** aux 52 suites de 75m2 avec terrassesprivatives


Mai 2011
Par Jean-Louis CALMEJANE

Hébergement et restauration :

Si « La Cocoteraie » ( www.lacocoteraie.com) est l’idéal pour un séjour golfique à la Guadeloupe, beaucoup d’autres établissements sortent aussi de l’ordinaire et offrent l’occasion de découvrir l’île de façon originale.
Parmi eux, voici quelques adresses utiles :
- « La Plantation Resort Golf & Spa » Luxe, calme et volupté assurés avec notamment son « Spa privé 5 Mondes » ( www.laplantationresort.fr ).
- « Creole Beach Resort & Spa/Hôtel Mahogany ». Lieu habituel de rencontres lors des arrivées de courses transatlantiques à la voile. ( www.deshotelsetdesiles.com ).
- “Toubana Hôtel & Spa”. Nicolas Sarkozy et son épouse y ont séjourné à l’occasion de leur passage en Guadeloupe. ( www.toubana.com ).

- "Habitation Sèze" (www.habitation-seze.com). Une adresse de charme à St François avec ces bungalows créoles en bois immergés dans un écrin de verdure tropicale, le tout évidemment agrémenté d'une piscine, à 2 minutes à peine du golf de Saint-François et à 500 mètres de la plage des Raisins Clairs.

Côté restauration, cette adresse atypique:
- « Le Neen– Le Bois Lélé », un lieu unique et original (avec quelques gîtes d’accueil) où le chef, Joël Kichenin, également professeur de cuisine et chroniqueur gastronomique, vous concoctera un repas créole « à ma façon, librement interprété en fonction des produits de mon jardin ». Une improvisation à chaque fois personnelle, étonnante, déroutante et…délicieuse ! ( www.leneem.fr ).