Le luxe selon Olivier Barrot
C’est une collection de poche, « Poésie » de Gallimard, cinq cents numéros à peu près, qui rassemble peu ou prou tout ce qui s’est écrit en matière poétique depuis le siècle de Périclès jusqu’à nos jours, sous toutes les latitudes.
Pour le voyage, je m’enchante du dernier métro, cher à François Truffaut. Je suis très sensible à ce parcours vers une heure du matin, quand il s’agit d’enfiler en ultime rasade toutes les stations d’une ligne parcourue d’un bout à l’autre. Que faisons-nous tous au cœur de cette micro expérience finale, que nous soyions joyeux ou perplexes, emplis d’espoir ou de desespérance ? Un agrégat de la condition humaine, selon toutes ses facettes, et ses acceptions. On y voit tout et le contraire de tout, le rien. Il s’agit bel et bien d’un voyage dans ce que le mot recouvre de meilleur : l’envie, le besoin même d’autre chose, visages et paysages. Surtout, être ailleurs, ne plus être là. Car le but du voyage, c’est le voyage. Et atteindre ce but, en l’espèce facilement, c’est bel et bien, pour chacun, s’adonner au luxe