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Billet d’humeur n°13 du Dr.JF Bézot biologiste : Mon ventre n’est pas heureux !

« Le tout est plus que la somme de ses parties » Aristote ( 384- 322 av.J.C. )
Des interactions biologiques avec les microbiotes construisent les fonctions de nos macroorganismes.
Nous sommes ainsi des holobiontes ( du grec holos « tout », bios « vie »). Un organisme supérieur pluricellulaire associé à ses microbiotes.
« L’ évolution s’est faite sous la pression des prédateurs « . Darwin ( 1809- 1882 ) .
Mais quid de notre écosystème avec les microorganismes et leur « win-win-deal»?

Une flore riche et variée est associée à une bonne santé et un état de bien être.

Gastronomie - © Dr Jean- François Bézot

A l’ inverse , un déséquilibre de la flore intestinale est associée à de nombreuses pathologies ( MICI, troubles du métabolisme ( syndrome métabolique, obésité , diabète de type 2) mais aussi certaines maladies neurodégénératives voir psychiatriques.
La diminution du nombre de microbes ( abus d’antibiotiques) et nos alimentations industrielles sucrées et graisses , ont uni leurs forces pour produire la tempête parfaite de l’ obésité.
L’inflammation de bas grade ( Inflamm ’Aging ) engendre une perte de sensibilité du nerf vague aux signaux de satiété envoyés vers le cerveau. Il est ainsi préférable de consommer des aliments pauvres en graisse ( poisson, volaille, des deux règnes il doit consommer, animal et végétal).
Tout en privilégiant , le plus possible , le végétal.
Nous n’avons pas assez de microbes fabriquant la vitamine B12 et les plantes en sont dépourvues. Ces coenzymes indispensables à notre métabolisme ( synthèse de la méthionine) et dont la carence a des conséquences notables sur la santé , le vieillissement et les capacités cognitives .
L’homme , pour sa survie et sa démarche évolutive , a su associer ainsi à l’agriculture , l’élevage des ruminants.
« Réapprenez à marcher à quatre pattes , le retour à la nature, c’est peut être le retour au singe ! » Voltaire à Rousseau ( le philosophe des Lumières ) .

Une alimentation variée et équilibrée est salutaire. On parle ainsi d’hygiène alimentaire. Manger un peu de tout, de façon variée, en alternance par diètes rotatives.

Manger plus de fibres pour une fonction intestinale correcte ( céréales complètes, légumineuses, fruits et légumes) , s’ hydrater en abondance et en dehors des prises alimentaires. Comme l’on ne peint pas sur de la rouille, consommer avant tout des prébiotiques pour stimuler la croissance de la probiotique résiduelle suite à à la tempête de la dysbiose intestinale .
Ne pas oublier les légumes lactofermentés ( choucroute, cornichons à la russe , et... toutes les cuisines du Monde en proposent) pour leur meilleure biodisponibilité et leur teneur en vitamines ( B, PP, K, ...) supérieure à celle des légumes frais.
Il est conseillé de limiter l’ alimentation pro-inflammatoire. Les aliments à éviter sont les céréales à gluten, les produits laitiers animaliers , les acides gras W6 , la viande rouge et le porc, les margarines et autres graisses hydrogénées, le sucre blanc raffiné , les aliments frits et les légumes du genre « Solanum » ( pomme de terre ) .
Une alimentation anti-inflammatoire se retrouve dans les fruits et légumes , la viande d’animaux nourris avec des herbes, le gibier et la volaille ( de préférence élevée en plein air ), les œufs et les petits poissons gras de mer froide, les huitres , les noix et les graines , le quinoa, les flocons d’avoine, le sarrazin, les olives et l’huile d’olive, les lentilles , l’huile de coco et les épices ( curry , gingembre, thym, cannelle, romarin, menthe, basilic, persil...)
Tenir compte des résultats de votre bilan de Tolérance alimentaire ( biopredix.com) pour exclure ou non momentanément un « bon aliment »

DrJean-FrançoisBézot Biologiste
Mai 2023