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Entre les somptueux 5 étoiles de bord de mer le long de la Côte d’Azur et les hôtels de luxe cachés dans le Luberon ou en Provence, les rédactions de Yonder.fr et Luxe Magazine vous proposent quelques étapes de choix pour un weekend en amoureux en région PACA.

Le Cap d'Antibes Beach Hôtel, les pieds dans le sable

Au départ était la Maison des Pêcheurs, fréquentée avec gourmandise depuis 1954 par Cary Grant ou Sofia Loren. Un nom raccourci, les Pêcheurs, pour un restaurant gastronomique et intégré dans ce Relais & Châteaux à trois quarts d’heure de l’aéroport de Nice. Du béton, du verre, du bois : la sobriété sied aux lignes contemporaines de cet hôtel cinq étoiles posé au bord d’une plage privée de sable blanc. 35 chambres seulement, et une décoration épurée, quasi minérale mais pour autant chaleureuse avec ses fresques murales aquatiques. Les larges baies vitrées happent le regard pour le plonger vers les îles de Lerins et le massif d’Estérel, conférant à chaque chambre une atmosphère reposante. La baignade se partage entre cette piscine à débordement aux superbes mosaïques et la Méditerranée, bien sûr. L’espace bien-être aussi semble se démultiplier, entre bassin sensoriel, cascades et, au cœur du jardin méditerranéen, ce cabanon pour un soin 100% bio à l’abri des regards. Au restaurant, étoilé donc, on retrouve Nicolas Rondelli, un Niçois amoureux des produits de la mer qu’il dope d’une subtile touche asiatique. Au restaurant de la plage, le Cap, les plats se font plus traditionnels et s’égarent volontiers vers la voisine Italie. Transalpine aussi, la table du Nacional, nichée cette fois au cœur de la vieille ville d’Antibes : pasta al dente ou pizza colorée, il a tout d’une trattoria. Le soir venu, le cocktail se sirote au bar de la plage. Juste pour contempler, en amoureux, l’incandescence du soleil couchant.

Baumanière, le refuge épicurien

Couvé du regard par les Baux de Provence, le Domaine de Baumanière étire son parc de vingt hectares comme pour mieux en préserver la paisible atmosphère, se dévoiler par touches précieuses. Propriété de la même famille depuis près de 80 ans, cinq bâtisses accueillent les clients de l’hôtel, de l’Oustau, la demeure ancestrale au Manoir, solide bastide du XVIIIe siècle jalousement veillée par des arbres bicentenaires en passant par la Guiguou, pittoresque mas environné d’oliviers. Sans compter Flora et Carita emmitouflés dans la verdure. Pas une chambre identique parmi les 53 proposées, si ce n’est l’ambiance, mariage réussi de meubles chinés et de style contemporain. De Mireille d’Arc à Bono, de la Reine d’Angleterre à San Antonio, bien des célébrités ont été conquises par le romantisme des lieux. Par sa gastronomie aussi. Réfugiée dans l’Oustau, la table triplement étoilée de Glenn Viel souffle un vent d’une ébouriffante créativité. Ce qui n’empêche pas de découvrir La Cabro d’Or le restaurant du chef Michel Hulin, qui distille une cuisine plus traditionnelle mais joliment fine. Un chef pâtissier, Brandon Dehan, que l’on retrouve aussi à la nouvelle chocolaterie, un chef sommelier, Pierre-Marie Faure qui veille sur une des plus belles caves de France et convie à des dégustations. Les fins palais ont trouvé leur paradis. Des piscines forcément, au nombre de trois, des courts de tennis, et des chemins pour flâner, entre potager biologique et roseraies délicatement parfumées. Et pour unweek-end dans la nature des Alpilles tout en beauté, le Spa est signé Sisley.

La villa la Coste, une échappée pour passionnés d’art

Aix-en-Provence n’est qu’à une demi-heure de la Villa La Coste, un étonnant domaine conçu par un homme d’affaires irlandais. Une adresse pour passionnés de vin, d’art et de gastronomie. Les vignes d’abord : quelque 200 hectares de ce Château cultivé en agriculture biologique qui donne son nom à l’hôtel. L’art contemporain ensuite : il s’affiche dans l’architecture du chai signé Jean Nouvel, le centre dédié créé par Tadao Ando, s’éparpille dans la nature où les artistes ont posé leurs œuvres. La gastronomie enfin : illuminée par la maestria d’Hélène Darroze, transcendée par la cuisine de feu de Francis Mallmann. La première investit ce drôle de cube vitré, aérien en diable pour des menus en trois, cinq ou sept plats, éblouissants de végétal ; le second, célèbre pour ses cuissons lentes au brasero, s’est installé dans une salle généreuse aux allures d’hacienda. Un café-restaurant tout en plats légers et une Terrasse aux parfums de Provence complètent l’offre. Et c’est dans l’une des 28 villas Suites qui plongent leur baie vitrée sur la vallée du Lubéron que l’on abrite son intimité. Une décoration où les blancs éclatants répondent à la douceur du bois blond, une terrasse - dotée pour dix d’entre elles d’une piscine privée : un weekend en amoureux en Provence à prolonger dans l’une des sept cabines de soin du spa.

Les Roches Blanches, en toute intimité

Campé à même les rochers marquant l’entrée des célèbres Calanques, comme défiant les roches rouges du cap Canaille, l’hôtel Les Roches Blanches dissimule sa célébrité à la sortie de Cassis. Cette ancienne demeure de maître érigée à la fin du XIXe siècle, a maintes fois été restaurée, remaniée, agrandie et propose désormais 45 chambres et une villa privative. L’aménagement revendique les années folles et l’Art Déco, mêlant éléments d’origine comme les écailles du portail en fer forgé, le superbe escalier monogrammé ou les balcons à encorbellement et décoration aussi graphique qu’efficace : têtes de lits en laiton, appliques chromées. La majorité des chambres divulguent un panorama généreusement ouvert sur la mer et les falaises. Trois restaurants se glissent ici. Trois identités mais qui s’accordent toutes à encenser la Méditerranée comme posée devant les tables, de la simplicité du Loup Bar à la cuisine plus sophistiquée des Belles Canailles. Des terrasses propices aux confidences et des jardins en restanques pour une superbe piscine toute en longueur, embellie de pins parasols. Les plus audacieux empruntent l’échelle agrippée aux rochers pour un plongeon salé. Le spa offre un confortable hammam et quatre cabines de soin dont une en duo pour profiter en amoureux d’un soin signé Sisley.

La Mirande, pour un weekend en amoureux dans le secret d’Avignon

Se poser à Avignon le temps d’un week-end comme l’Histoire y a apposé son empreinte. A l’intérieur des remparts – et à moins de 3 h de Paris – La Mirande brandit fièrement ses cinq étoiles. Erigée au XIVe siècle par un cardinal, l’ancienne demeure du maire d’Avignon est devenue hôtel grâce au coup de cœur de Martin Stein, le propriétaire. Avec le décorateur François-Joseph Graf il a rendu à ce palais la flamboyance du siècle des Lumières. Des tomettes et des lambris, des gravures et des peintures, des rideaux de soie et des vitrages anciens et ces panneaux de tissus précieux, toile de Jouy ou indiennes, imprimant un exotique charmant à chacune des vingt-six chambres. Pas de télévision ? Si mais intégrée dans le miroir d’un trumeau, dans le manteau d’une cheminée. Un jardin enchanté tout en lauriers, buis ou arbres fruitiers. Des herbes aromatiques aussi. Car le luxe passe également par la cuisine. La conviviale Table Haute, réfugiée dans l’ancien quartier des domestiques et le Mirage, enfilade de salles XVIIe offrent la générosité d’une cuisine locale et traditionnelle. La bistronomique Salle à Manger et le Restaurant gastronomique ont pour chef d’orchestre Florent Pietravalle, une étoile au guide Michelin et une inventivité qui semble sans limites… Sauf lorsqu’il s’agit d’engagement durable : l’Etoile Verte attribuée par le célèbre guide, récompense bien ici les produits issus de l’agriculture biologique, locavores et de saison. Et aux plaisirs du palais s’ajoutent ici celui des yeux, tout à la contemplation de la façade du Palais des Papes.

Pascale Missoud