Budapest : Ville de la romance, du charme et de la musique
L'hiver a revêtu ses plus beaux atouts. Froid, humidité, brouillard, pluie nous parent au quotidien. Si l'envie d'une escapade à deux, dans une des plus belles et envoûtantes villes d'Europe Centrale vous tente, Budapest, la capitale de la Hongrie est toute indiquée pour une romance hivernale, dans le palace du Méridien. Entre palais baroques et façades Art Nouveau, balade dans une capitale qui n'a pas fini de vous charmer.
Budapest : une femme au Danube entre les seins...
Budapest, à part le bâtiment du Marriot, qui reflète bien l'architecture massive des années 70, a peu souffert du stalinisme architectural. Elle a vu fleurir au cours de son histoire, une multitude de styles (baroque, rococo, néogothique, Art Nouveau...) qui compose tout son charme.
"Budapest, une femme au Danube entre les seins...". Lorsque Péter Esterhàzy, le célèbre auteur hongrois contemporain a écrit cette phrase, il était bien conscient que ce fleuve mythique draine des rêves de splendeur. Véritable trait d'union entre Buda l'aristocrate, perchée sur sa colline, et Pest, la bourgeoise, plus centrale, il reflète dans ses eaux, la magnificence des édifices qui le bordent. On se laisse alors bercer au rythme de ses flots, imaginant sans peine, quelque musique de Liszt pour valser dans les bras de Sissi.
Ville unique, Budapest navigue entre une nostalgie savamment entretenue et un appétit féroce pour la vie et l'actualité.
Le Méridien, un palace à la tradition européenne
Beau bâtiment de 1910, ce palace renoue avec la tradition européenne des grands hôtels. C'est un bel exemple d'hôtel décoré avec goût, dans un esprit plutôt classique.
Idéalement situé, près du Danube, à deux pas de l'Opéra, du musée national, non loin du célèbre Pont des Chaînes qui amène au Château et à Buda, et à une encablure des fameux Bains Géllert ou de la Citadelle, il permet de rayonner à pied sans problème.
Le lobby de taille humaine, est convivial. Il donne sur le restaurant en estrade, où une imposante verrière de couleur, apporte un éclairage tamisé à l'ensemble.
Belle surprise, les chambres sont cossues, garnies de grandes couettes moelleuses, pourvues de salles de bain spacieuses. On y accède par une vertigineuse galerie donnant sur une immense verrière en rotonde. Par contre, il est recommandé de ne pas se charger en bagages, l'espace dans les penderies étant plus réduit.
Vite défaire ses valises, et humer l'air hongrois.
Découverte de la ville en bus touristique
Faites comme les touristes du monde entier, prenez les moyens de transport locaux.
Le plus judicieux pour faire un tour complet de Budapest, reste le bus touristique.
Très touristique certes, mais le meilleur moyen de se faire une idée assez précise de la ville.
Après avoir vu les principaux quartiers en deux heures, arrêtez-vous au Palais Royal, pour vous familiariser avec Buda.
Plus provinciale dans son atmosphère que sa rivale Pest, elle dégage une impression de douceur, avec toutes ses teintes d'ocre et son côté baroque.
Ne pas hésiter à flâner dans ses ruelles pavées bordées de demeures patriciennes, baroques ou rococo et à glisser un regard furtif dans ses jardins secrets ou ses passages privés.
S'arrêter devant l'église Mathias, avec ses tuiles multicolores, vernissées. Resplendissante et orgueilleuse en même temps, elle fut le témoin privilégié du couronnement de l'empereur François-Joseph 1er accompagné de Sissi, la reine de cœur des hongrois.
Une halte dans un salon de thé de style Bidermeier
De là, si l'heure du thé approche, une halte au Ruzwurm s'impose, pour déguster une spécialité locale.
Dans un petit salon de thé de style Biedermeier, on se blottit contre le vieux poêle en faïence pour déguster un "rigo jancsi", biscuit en chocolat et mousse légère au cacao. Un gâteau qui tient son nom du célèbre violoniste hongrois.
L'hôtel n'étant qu'à 15 minutes de là, le retour, il va s'en dire, se fera à pied.
Le soir, restaurant rétro et piano bar jazzy au Méridien
Pour dîner, allez au Kispipa, un restaurant fréquenté en grande partie par les hongrois. Atmosphère rétro garantie, avec une carte abondante.
La spécialité étant le foie gras, je vous suggère de le prendre en escalope. Succulent, surtout servi avec des pommes.
Le soir, avant de s'endormir, le piano bar du Méridien, avec son ambiance tamisée et sa décoration art-déco, donne envie de s'y attarder. Le trio de jazz qui s'y produit tous les soirs est excellent.
Tour d'horizon de Budapest en bateau
Le lendemain, pas question de paresser au lit. Après un copieux petit-déjeuner dans le restaurant qui surplombe le lobby, il faut continuer à jouer les touristes et prendre le bateau pour humer durant une heure, l'air du fleuve et son histoire. Autre manière de vivre Budapest et d'approcher ses splendeurs (le Parlement - étrange cousin du Westminster londonien -, les Bains Gellért, l'Ile Marguerite, le Palais Royal...)
Comme il est connu que l'air marin creuse, je vous suggère ensuite de vous attabler au Café Kör. Situé non loin du Méridien, l'accueil est charmant, la carte alléchante, les fauteuils confortables et le décor de style bistrot. Une soupe Goulash, suivie d'un magret de canard au miel semblent tout indiqués pour combler le petit creux.
Un petit tour aux bains
Pour digérer le tout, il est indispensable, lorsque l'on vient à Budapest, d'aller faire un tour aux bains. Environ une centaine de sources thermales, bouillonnantes, iodées, carbogazeuses, voire sulfureuses, jaillissent à Budapest, et presque toutes sont aménagées en thermes, bassins fermés ou en plein air.
Rien de plus simple. Au lieu d'héler un taxi, prendre la ligne jaune du Petit Métro. Plus vieux métro du continent - mis en service en 1896 - il a gardé son charme rétro.
Boiseries, faïences, et rames jaunes font de chaque trajet, un voyage dans la Belle Epoque.
En 10 minutes, vous arrivez non loin de la Place des Héros, et du quartier résidentiel, au cœur du parc Vàrosliget. Les bains Széchenyi, valent le détour.
Le bâtiment, de style néo-classique, est doté d'une belle piscine extérieure où l'eau affiche un joli 38°.
Ne vous attendez pas à un service 5 étoiles. Ici, les bains sont fréquentés par les Hongrois, et font partie de leur style de vie. Le prix, modique, est accessible à tous.
On se change dans un grand vestiaire, chacun son casier. Seul impératif, il ne faut pas oublier d'emporter sa serviette,.
Dans la piscine, l'eau chaude, contraste avec l'air ambiant de dehors. On peut aussi préférer les bassins intérieurs. C'est une expérience intéressante à vivre.
Gerbeaud, foie gras et salami
Avant de regagner l'hôtel, un détour chez Gerbeaud s'impose.
Ce salon de thé/pâtisserie, très couru à l'époque de Sissi, est à voir. Il s'enorgueillit de différentes salles Empire, où marbres et bronzes dorés s'exhibent au regard. Par contre, les pâtisseries sont décevantes.
Un voyage à Budapest ne serait pas complet sans une balade au marché couvert.
Je vous recommande celui de Kôrponti Nagycsarnok, le plus central et le plus important du genre.
N'hésitez pas à rapporter du foie gras de canard (excellent) du salami, (ils sont les rois ici), du paprika (spécialité hongroise), de l'eau de vie d'abricot et tout ce qui vous fait plaisir, bien sûr.
Assurément, la Hongrie, pays de Liszt, de Sissi, de la romance et de la musique est l'écrin de Budapest, perle du Danube.
Budapest, à part le bâtiment du Marriot, qui reflète bien l'architecture massive des années 70, a peu souffert du stalinisme architectural. Elle a vu fleurir au cours de son histoire, une multitude de styles (baroque, rococo, néogothique, Art Nouveau...) qui compose tout son charme.
"Budapest, une femme au Danube entre les seins...". Lorsque Péter Esterhàzy, le célèbre auteur hongrois contemporain a écrit cette phrase, il était bien conscient que ce fleuve mythique draine des rêves de splendeur. Véritable trait d'union entre Buda l'aristocrate, perchée sur sa colline, et Pest, la bourgeoise, plus centrale, il reflète dans ses eaux, la magnificence des édifices qui le bordent. On se laisse alors bercer au rythme de ses flots, imaginant sans peine, quelque musique de Liszt pour valser dans les bras de Sissi.
Ville unique, Budapest navigue entre une nostalgie savamment entretenue et un appétit féroce pour la vie et l'actualité.
Le Méridien, un palace à la tradition européenne
Beau bâtiment de 1910, ce palace renoue avec la tradition européenne des grands hôtels. C'est un bel exemple d'hôtel décoré avec goût, dans un esprit plutôt classique.
Idéalement situé, près du Danube, à deux pas de l'Opéra, du musée national, non loin du célèbre Pont des Chaînes qui amène au Château et à Buda, et à une encablure des fameux Bains Géllert ou de la Citadelle, il permet de rayonner à pied sans problème.
Le lobby de taille humaine, est convivial. Il donne sur le restaurant en estrade, où une imposante verrière de couleur, apporte un éclairage tamisé à l'ensemble.
Belle surprise, les chambres sont cossues, garnies de grandes couettes moelleuses, pourvues de salles de bain spacieuses. On y accède par une vertigineuse galerie donnant sur une immense verrière en rotonde. Par contre, il est recommandé de ne pas se charger en bagages, l'espace dans les penderies étant plus réduit.
Vite défaire ses valises, et humer l'air hongrois.
Découverte de la ville en bus touristique
Faites comme les touristes du monde entier, prenez les moyens de transport locaux.
Le plus judicieux pour faire un tour complet de Budapest, reste le bus touristique.
Très touristique certes, mais le meilleur moyen de se faire une idée assez précise de la ville.
Après avoir vu les principaux quartiers en deux heures, arrêtez-vous au Palais Royal, pour vous familiariser avec Buda.
Plus provinciale dans son atmosphère que sa rivale Pest, elle dégage une impression de douceur, avec toutes ses teintes d'ocre et son côté baroque.
Ne pas hésiter à flâner dans ses ruelles pavées bordées de demeures patriciennes, baroques ou rococo et à glisser un regard furtif dans ses jardins secrets ou ses passages privés.
S'arrêter devant l'église Mathias, avec ses tuiles multicolores, vernissées. Resplendissante et orgueilleuse en même temps, elle fut le témoin privilégié du couronnement de l'empereur François-Joseph 1er accompagné de Sissi, la reine de cœur des hongrois.
Une halte dans un salon de thé de style Bidermeier
De là, si l'heure du thé approche, une halte au Ruzwurm s'impose, pour déguster une spécialité locale.
Dans un petit salon de thé de style Biedermeier, on se blottit contre le vieux poêle en faïence pour déguster un "rigo jancsi", biscuit en chocolat et mousse légère au cacao. Un gâteau qui tient son nom du célèbre violoniste hongrois.
L'hôtel n'étant qu'à 15 minutes de là, le retour, il va s'en dire, se fera à pied.
Le soir, restaurant rétro et piano bar jazzy au Méridien
Pour dîner, allez au Kispipa, un restaurant fréquenté en grande partie par les hongrois. Atmosphère rétro garantie, avec une carte abondante.
La spécialité étant le foie gras, je vous suggère de le prendre en escalope. Succulent, surtout servi avec des pommes.
Le soir, avant de s'endormir, le piano bar du Méridien, avec son ambiance tamisée et sa décoration art-déco, donne envie de s'y attarder. Le trio de jazz qui s'y produit tous les soirs est excellent.
Tour d'horizon de Budapest en bateau
Le lendemain, pas question de paresser au lit. Après un copieux petit-déjeuner dans le restaurant qui surplombe le lobby, il faut continuer à jouer les touristes et prendre le bateau pour humer durant une heure, l'air du fleuve et son histoire. Autre manière de vivre Budapest et d'approcher ses splendeurs (le Parlement - étrange cousin du Westminster londonien -, les Bains Gellért, l'Ile Marguerite, le Palais Royal...)
Comme il est connu que l'air marin creuse, je vous suggère ensuite de vous attabler au Café Kör. Situé non loin du Méridien, l'accueil est charmant, la carte alléchante, les fauteuils confortables et le décor de style bistrot. Une soupe Goulash, suivie d'un magret de canard au miel semblent tout indiqués pour combler le petit creux.
Un petit tour aux bains
Pour digérer le tout, il est indispensable, lorsque l'on vient à Budapest, d'aller faire un tour aux bains. Environ une centaine de sources thermales, bouillonnantes, iodées, carbogazeuses, voire sulfureuses, jaillissent à Budapest, et presque toutes sont aménagées en thermes, bassins fermés ou en plein air.
Rien de plus simple. Au lieu d'héler un taxi, prendre la ligne jaune du Petit Métro. Plus vieux métro du continent - mis en service en 1896 - il a gardé son charme rétro.
Boiseries, faïences, et rames jaunes font de chaque trajet, un voyage dans la Belle Epoque.
En 10 minutes, vous arrivez non loin de la Place des Héros, et du quartier résidentiel, au cœur du parc Vàrosliget. Les bains Széchenyi, valent le détour.
Le bâtiment, de style néo-classique, est doté d'une belle piscine extérieure où l'eau affiche un joli 38°.
Ne vous attendez pas à un service 5 étoiles. Ici, les bains sont fréquentés par les Hongrois, et font partie de leur style de vie. Le prix, modique, est accessible à tous.
On se change dans un grand vestiaire, chacun son casier. Seul impératif, il ne faut pas oublier d'emporter sa serviette,.
Dans la piscine, l'eau chaude, contraste avec l'air ambiant de dehors. On peut aussi préférer les bassins intérieurs. C'est une expérience intéressante à vivre.
Gerbeaud, foie gras et salami
Avant de regagner l'hôtel, un détour chez Gerbeaud s'impose.
Ce salon de thé/pâtisserie, très couru à l'époque de Sissi, est à voir. Il s'enorgueillit de différentes salles Empire, où marbres et bronzes dorés s'exhibent au regard. Par contre, les pâtisseries sont décevantes.
Un voyage à Budapest ne serait pas complet sans une balade au marché couvert.
Je vous recommande celui de Kôrponti Nagycsarnok, le plus central et le plus important du genre.
N'hésitez pas à rapporter du foie gras de canard (excellent) du salami, (ils sont les rois ici), du paprika (spécialité hongroise), de l'eau de vie d'abricot et tout ce qui vous fait plaisir, bien sûr.
Assurément, la Hongrie, pays de Liszt, de Sissi, de la romance et de la musique est l'écrin de Budapest, perle du Danube.
Janvier 2006
Par Katya PELLEGRINO