Mode & Beauté


Dans les coulisses de Chanel avec Karl Lagerfeld et CNN Style

Les équipes de CNN Style ont pris leurs quartiers à Paris, la ville qui durant des siècles a inspiré les écrivains, les artistes et les couturiers du monde entier.
Le présentateur de l’émission Derek Blasberg s’est rendu dans les coulisses de la maison Chanel à la rencontre de son directeur artistique, l’emblématique Karl Lagerfeld. Dans cet entretien, le couturier se confie sur la ville de Paris et sur l’évolution de la mode.


La situation actuelle de la ville de Paris

« Ce n’est pas la période la plus séduisante pour la ville de Paris. Le temps n’est pas au rendez-vous, il y a des manifestations, des grèves. C’est la première fois de ma vie que je vois la ville de Paris aussi déprimante, mais peu m’importe car j’ai mon studio, j’ai mon travail, je vais à Rome, c’est parfait. Mais Paris doit faire un effort pour redevenir la grande ville qu’elle est

L'évolution de Paris depuis les années 1950

« C’était un autre monde. Il y avait encore un esprit très français dans le sens où la ville ressemblait encore aux films français d’époque. Aujourd’hui, les choses ont changé et j’ai l’impression d’avoir vécu dans un monde qui n’existe plus. Et pourtant, Paris reste le meilleur endroit pour faire des défilés de mode. »

S'il est toujours inspiré par la mode

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« Considérer Paris comme une source d’inspiration est un cliché. On peut être inspiré par tout. On a des idées ou on ne les a pas, peu importe d’où elles viennent. Mon cerveau est sans cesse en ébullition. Je ne sais pas d’où me vient l’inspiration mais j’espère que cela continuera. Elle se trouve dans l’air et c’est ce que j’essaie de capturer. »

Sur le changement

« J’aime le changement : les choses sont moins intéressantes lorsqu’elles perdurent dans le temps. J’ai donc tout intérêt à être opportuniste. Je suis un opportuniste intellectuel. »

Sur son succès au fil des années dans un monde en constante évolution

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« J’en suis le premier surpris. C’est un miracle. Et ce n’est pas comme si j’étais un jeune et beau couturier donc c’est très curieux. »

Sur sa dualité

« J’ai l’impression d’être étranger à ma propre histoire. C’est très étrange. Il y a cette personne que les gens voient, et de l’autre côté il y a ce pauvre garçon qui fait ses croquis. Mais j’aime ce genre de double vie, ce que les gens pensent et ce qu’est réellement ma vie. »
Juillet 2016