Catherine Enjolet, femme écrivain de cœur et de partage
Une "fracassée" de la vie
Auteur de romans et d’essais, Catherine Enjolet conjugue littérature et engagement. Elle est intarissable sur le thème du silence et tout ce qu’elle entreprend converge vers les "liens du sens". Fracassée de la vie, l’écriture l’a sauvée et ses engagements humanitaires au travers d’actions concrètes séduisent .
Rencontre.
Femme Clarins et « parrain par mille »
Femme de cœur et de partage, Catherine Enjolet a un parcours atypique. Sa frange rousse balaye parfois ses grands yeux verts de chat, protégeant son regard fragile et ses émotions. Bousculée de la vie, écorchée vive, avec une sensibilité à fleur de peau, c’est une autodidacte qui avance et s’engage affectivement. Elle a ainsi créé il y a 20 ans, son association « Parrain par mille » qui permet d’apporter à ceux qui souffrent ou qui sont orphelins un peu d’amour, d’attention ou d’écoute. En un mot, d’apporter un peu de « sens » dans leur vie.
Elle fut également élue Femme Clarins et le groupe Sofitel lui apporte son soutien à sa cause humanitaire.
Qui est Catherine Enjolet ?
Née à Paris, j’ai eu une enfance chaotique, et l’écriture m’a permis de donner un sens à ma vie et au fracas.
J’ai pu faire des études en candidat libre et intégrer l’Ecole Normale, puis devenir professeur de lettres avant de me tourner vers l’écriture.
Déjà enfant je posais des mots sur ma vie et mes blessures, ce qui m’a permis de survivre.
C’est pourquoi, mon but est de toujours essayer de proposer un repère éducatif et affectif pour les blessures d’enfance.
J’ai la chance que la « famille littéraire » que j'ai construite, me soutienne et m’apporte son concours dans ces Escales Littéraires, créées il y a 2 ans.
Comment sont nées les escales littéraires ?
L’histoire me précède souvent et la vie me fait parfois des cadeaux. Grâce au prix du roman et du Film d’amour que je co-présidais avec Patrick Poivre d’Arvor au sein du Sofitel Faubourg, il y a plus de deux ans, je fus invitée à celui de la Villa Borghese à Rome. Durant mon séjour, installée sur ma terrasse, l’atmosphère, les lieux, la vue m’inspirèrent et j’écrivis une nouvelle « Au balcon du ciel » qui se passait à Rome.
J’eu alors l’idée de proposer à Sofitel de décliner ce concept : à savoir initier une rencontre entre un écrivain et un lieu Sofitel dans le monde, qui donnerait naissance à une nouvelle.
Façon inédite de créer un fil conducteur entre la littérature et une destination.
Qu’est ce que le luxe pour vous ?
J’associe ce mot obligatoirement à la beauté, mais au sens large.
Cela pouvant évoquer aussi bien des lieux, que des échanges relationnels
Le comble du luxe ?
Se sentir vivre dans cette beauté
Si vous étiez un mot ?
La lumière
Si vous étiez un lieu ?
Rome, qui représente une alliance de la ville et de la campagne
L’écrivain que vous chérissez ?
J’en ai plusieurs, selon mon humeur et mon état d’esprit. Cela peut osciller de Saint Exupéry qui me m’apporte de l’émotion à Emile Zola, ancré dans le réel.
Votre livre de chevet ?
Les livres m’accompagnent dans mes émotions et divergent selon le lieu ou l’instant.
Cela peut passer de Céline à Proust !