Portraits


The Sphère : un réseau ultra luxe pour happy few

The Sphère, c’est une belle histoire de famille pour David Manoukian et son père Alain. Souvenez-vous, dans les années 70, une marque de prêt-à-porter, intitulée « Alain Manoukian », présente dans plus de 350 boutiques ! Une affaire de famille dans laquelle le fils, David, s’est rapidement investi après des études internationales (Rosey en Suisse,Boston, et France). La vente à la société américaine BCBG en 2005 lui permet de se tourner vers les nouvelles technologies qui le fascinent. Son idée, créer un outil d’organisation sociale, un site ultra sélect, réservé à un cercle très restreint de membres triés sur le volet, avec un service de conciergerie sans limite, pour des happy fews, « rich & famous ». Le critère d’admission ? Faire partie de cette élite tout en étant « un créateur de valeur ajoutée ». Nous sommes loin de réseaux comme Facebook ou Twitter ! Vous en êtes ?

Qui est David Manoukian ?
D’origine arménienne, très tourné vers ma famille, j’ai une sœur qui a quatre enfants et j'ai moi-même deux garçons. J’ai eu la chance, après mes études et une incursion en 2000 à Pricewaterhouse Coopers, un cabinet d’audit de pouvoir, de travailler avec mon père, dans le développement de ses affaires, notamment avec sa marque, Alain Manoukian. Après avoir donné un essor international (Russie, Moyen-Orient, Etats-Unis…) à la marque et créé le premier site sur la marque en 2001, nous l’avons finalement cédée à une société américaine.
Ce premier pas dans les nouvelles technologies m’a donné envie d’aller plus loin et de créer un pôle multimédia destiné à une population cosmopolite, exigeante et au pouvoir d’achat élevé.

Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à créer un réseau social, alors qu’il en existe déjà d’autres ?Mon premier constat, lorsque nous avons vendu la société, fut de réaliser à quel point je vivais à un rythme infernal, happé par une vie professionnelle intense où il y avait peu de place pour la vie sociale.
Fasciné par Internet, un outil fabuleux, j’ai eu l’idée de créer une communauté fin 2008, ou si vous préférez un réseau entre gens de même monde, pour leur permettre de se retrouver, d’échanger et de partager leurs adresses, leurs informations ou de développer des affaires. L’objectif, mettre à leur disposition un outil abouti, pour servir au mieux leurs intérêts. Hors de question de recréer le 150ème réseau.
Le positionnement se devait donc d’être très haut de gamme sans objectif minimum de membres. Au contraire !


Comment avez-vous commencé les inscriptions ?
J’ai commencé par mon propre réseau, le bouche à oreille et ensuite nous nous sommes fait connaître, par le biais de la presse.


Quelles sont les particularités du site ?
Surfant sur les tendances et l’évolution des mœurs, nous avons mis en place un comité d’adhésion de 3 personnes (dans le domaine artistique et dans celui des affaires) qui analysent toutes les demandes (à ce jour plus de 10.000 ont fait acte de candidature.) Notre objectif n’étant pas d’inscrire beaucoup de membres.

Quels sont vos critères pour être accepté sur The Sphère ?
Les membres doivent tous appartenir à une catégorie socioprofessionnelle qui leur permet de rencontrer d’autres personnes du même monde. C’est un véritable parterre de VIP, urban chic, au pouvoir d’achat élevé. Nous attachons une importance particulière à leur style de vie, c’est pourquoi le questionnaire est assez complet, afin d’éviter des erreurs. Ils peuvent parrainer des personnes, mais ceux–ci devront également passer par le comité de sélection.


Votre mot d’ordre ?
« No limit ». En clair, nos membres peuvent nous demander n’importe quoi, nous serons en mesure de satisfaire leur demande ou leurs besoins.


Face à « A Small World » ou à « Facebook », quelles sont vos différences ?
Tout d’abord notre positionnement exclusivement haut de gamme.
Ensuite le design du site qui se veut épuré, élégant et ultra-chic dans sa sobriété.
Puis son comité de sélection, comme je viens de vous l’expliquer, qui analyse toutes les candidatures.
Enfin sa technologie : j’ai souhaité un site évolutif, qui vit avec ses membres et qui peut être enrichi à l’envi. Un véritable site sur-mesure.
Pour finir, son service de conciergerie haut de gamme et sur-mesure. Toute demande, aussi farfelue soit-elle, est exaucée.
C’est également un outil élitiste qui permet de faciliter les rencontres professionnelles et privées entre gens du même monde.


Quel est le profil des membres ?
Sur l'ensemble des membres inscrits à ce jour, un peu plus de la moitié sont des femmes (52%). Leur moyenne d’âge environ 40 ans, travaillant dans les domaines artistiques, show biz, médical, juridique, affaires…
20 % sont des français, 80% viennent de l’Europe (Suisse, Angleterre, Italie, Monaco, Belgique, Amérique du Sud, Brésil, Argentine, Liban.. et très peu de russes).


A combien se monte la cotisation ?
Nous ne souhaitons pas monétiser le réseau, donc nous avons mis une cotisation raisonnable, mais qui soit un gage de sérieux : 1.800 €/an.
Les membres payent "3 mois d’avance" et le solde par mois.


Ne souhaitez-vous pas monétiser et rentabiliser votre site ?
Au départ nous ne voulions pas le monétiser. Puis nous avons été approchés par nombres de marques prestigieuses (NetJets, groupe hôtelier Six & Senses, Rolex…), attirées par la renommée de nos membres (par ex. Eva Longeria et Tony Parker).
Nous avons alors décidé de lancer un E-magazine et au sein de ce magazine, avons créé une rubrique « Luxury Life Style » qui offre et propose des conditions et des produits privilégiées à nos membres.
Des produits exclusifs (comme la montre Rolex éditée en 20 exemplaires pour nos membres) d’appartenance à The Sphère, et personnalisé.

De quelle façon Eva Longeria et Tony Parker ont-ils intégré The Sphère ?
Par une amie actrice commune.


Vos projets ?Continuer à développer le site en apportant des fonctionnalités originales, (nous avons déjà la géolocalisation.)
Créer une application pour Iphone et Blackberry



Donnez-moi votre propre définition du luxe ?
Avoir l’esprit libre, me retrouver en famille sans contrainte dans le calme et la sérénité. 


Quel est votre comble du luxe ?
L’aviation privée. J’adore piloter moi-même ( Robin de 100) . Cela me donne une sensation de liberté. C’est une véritable passion.
Je suis également passionné de belles montres.


Le luxe dont vous ne sauriez vous passer ?
Ma famille.


Votre adresse confidentielle ?
A Bruxelles, un restaurant chaleureux et délicieux chez Odette en Ville. 


Votre qualité principale ?
Je suis perfectionniste, j’aime aller au bout des choses, ce qui peut devenir un défaut aux yeux d’autres.

Et votre défaut principal ?Je suis impatient et exigeant.


Septembre 2010