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Une réalisation collégiale

Ces nouvelles installations ont été entièrement financées par des mécènes privés, avec le soutien d’entreprises partenaires, au premier plan desquelles la Maison Swarovski. Pensées par les Ronan et Erwan Bouroullec comme des vibrations dans la ville, dans un jeu de contrastes entre légèreté visuelle et solidité des matériaux, les Fontaines ont été conçues en bronze et en cristal pour résister aux situations les plus extrêmes, pour un entretien durable et une consommation d’énergie la plus raisonnée possible. Leur forme et leur format inédit relèvent autant du défi technique que créatif.

Un peu d'histoire

Trois ans de travail ont été nécessaires à la renaissance de ces installations, dont l’origine date du milieu du XIXème siècle. Les premières fontaines furent dessinées par l’architecte Jean-Charles Adolphe Alphand, remplacées par des versions en verre réalisées par Lalique dans les années 1930, puis par des créations de Max Ingrand à la fin des années 50. Depuis la victoire de la France à la Coupe du monde de football de 1998, les installations endommagées étaient restées hors d’usage. Après plus de 20 ans d’interruption, les six bassins circulaires qui architecturent le carrefour parisien ont tous été remis en état. Cette réalisation exceptionnelle par sa monumentalité, sa délicatesse et son ingénierie, a nécessité le concours de 40 entreprises, de 35 ateliers et de 250 personnes, de la conception à la réalisation.

Le rôle de Swarovski

Pour la toute première fois dans l’histoire de Swarovski, producteur et fournisseur de cristal depuis 1895, le cristal constitue la pierre angulaire d’une œuvre permanente, extérieure, installée au cœur de l’espace urbain. La Maison Swarovski a doublement pris part à l’aventure en relevant le défi d’une utilisation inédite de sa matière emblématique. Plus de 3 000 pièces de cristal, soit 2,7 tonnes de matière, ont été fournies par l’entreprise pour construire les six fontaines. Plus résistant que le verre, le cristal Swarovski s’est rapidement imposé aux designers comme le matériau de prédilection de ce projet à grande échelle.
Les ingénieurs Swarovski ont également développé un procédé inédit d’incorporation invisible de LEDs dans les cristaux. Chaque fontaine possède 60 mètres de LEDs, correspondant à 50 000 Lumen pour seulement 517 watts. Il s’en dégage une impression de flottement de la lumière en accord avec la vision artistique des créateurs français.

Magique !

Repoussant les limites du réel, les Fontaines des Champs-Élysées font se mêler dans un même élan la magie des reflets du cristal, la surprise du jaillissement de l’eau et l’enchantement d’un lent mouvement. L’eau monte dans les mâts et redescend en se distribuant dans les branches de cristal pour s’écouler à 4 mètres au-dessus du sol. Simultanément, les six Fontaines tournent lentement sur elles-mêmes en slow motion, comme si elles voulaient ralentir le rythme trépidant du rond-point et se mettre au diapason de la marche des promeneurs...